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Ciel nuageux et humide, température à 18°, Mieux qu'il y a 15 jours.
JP a consulté au niveau de la forêt domaniale des Fanges du côté de Caudiès-de-Fenouillèdes, un aven « La Pipelette - BR5 » découverte par les spéléos Corbières Minervois en Février 1988.
Nous ne le connaissons pas et s'avère être très intéressant, de quoi s'amuser en perspective.
Ce dernier ne possède pas de grand puits mais des galeries en méandres tortueux avec quelques passages délicats.
Sur place, à côté d'un croisement où nous avons l'habitude de stationner, se trouve une doline boisée mais fraîchement déboisée. Nous trouvons facilement l'aven avec une bonne géolocalisation indiquée sur la topo.
L'entrée se trouve sous une barre rocheuse que l'on ne remarquera pas en étant confondu avec toute la verdure environnante.
On descend sans corde de rappel dans un boyau descendant de la largeur des épaules sur 3 m qui s’élargit sur une galerie déclive pour atteindre un ressaut avec un plan incliné en contrebas sur 8 m ~ difficilement désescalable.
Là commence le domaine de la glaise glissante, faut faire attention où l'on met ses pieds malgré des appuis sur les parois.
C'est un passage critique, heureusement on installe la corde de 10 m de Bernard.
Plus bas, on accède sur un boyau étroit formant un puits descendant à 70°~ sur 5 m, en installant un tête de puits ( les découvreurs ont très bien équipé de spitz).
Tout de suite, un autre puits vertical d'une quinzaine de mètres en arrivant sur un palier à -19.
On voit une souricière très exiguë, Hicham a pu la passer, ainsi que Bernard pour aller prospecter plus bas, toujours avec des méandres étroits et tortueux.
JP essaie de passer la souricière mais avec son équipement, cela ne passe pas et renonce pour cause, cette souricière a une avancée en pointe qui en rétrécit le passage ( les découvreurs n'ont pas agrandi à ce niveau) soit à -40m (la topo indique une profondeur de -75 m).
Donc le reste de l'équipe remonte avec regret, cependant vu les difficultés des méandres, Hicham et Bernard à leurs tours renoncent à poursuivre.
2 difficultés nous attendent, le boyau étroit intermédiaire de 70° mais JP a oublié de mettre son bloqueur de pied, ce qui l'handicape énormément.
L'autre difficulté est le boyau de sortie car nous n'avons pas installé de corde de rappel, il faut jouer des coudes.
Nous sommes tous ravis mais éreintés.
Nous pensons que l'aven de « la Pipelette » devrait s'appeler « La Salopette ou la Savonnette » au vu de nos tenues pleines de boue.
Bernard nous fait la remarque qu'en cas d'accidentologie, il s'avère difficile pour les secours, donc l'attention doit être de rigueur.