L'aven du Roboul a été exploré par l'ESR de 1949 à 1951 (cf fiches cavités et QPST n°2/1976)

Développement 200m pour 101m de dénivelé.

Par une tiède journée de novembre nous entamons la descente à 10h30. Avec une belle énergie, Lisa équipe, avec Michel en appui. P3,P14,P10,P8,P7,P7 s'enchaînent avec des passages étroits. A l'heure de la pause repas nous sommes en bas du puits terminal avec le sentiment d'avoir réitéré l'exploit de 1951 (à l'époque effectué avec de lourdes et encombrantes échelles souples).

Ce P18 est majestueux avec ses 8m de large et sa forme de dôme ogival. Pierre est ébahi.Je suis impressionné.

Mais en bas, déception! Il n'y a pas d'eau dans le lac Tabarié, situé dans la partie sud-est. Ce "lac" est en fait une vasque de 9m2 de superficie à son plus haut niveau, en forme d'entonnoir, encombrée de gros blocs reposant sur une boue noirâtre et nauséabonde par fermentation organique. Pas d'eau non plus dans le petit conduit qui sert d'exutoire visiblement obstrué par des roches.

J'étais descendu avec du matériel de piégeage et de filtrage pour la détection d'une éventuelle faune aquatique cavernicole (petits crustacés) et pour rattraper l'échec d'une précédente expédition dont le récit humoristique se trouve dans le dernier QPST (grâce à la plume alerte de notre webmaster favori François).

Pas d'eau, pas de pêche, pas de découverte du siècle.

On entame le retour et la verticale du P18 fractionnée en 2 fois, avec la traditionnelle exclamation :" quel beau puits!"

Lisa ferme la marche en déséquipant avec le même courage. La remontée se fait finalement sans encombre. Elle s'avère un bon exercice de corde, varié à souhait. Surface à 16h30. Le temps est passé trés vite.