date de la sortie:
zone géographique:
participant:
Journée ensoleillée avec un vent épouvantable et froid à 4°
La réunion du vendredi a pour but de choisir la sortie du wk entre:
- Le chaînon du Paradet (prévu de longue date) => avec du froid, du vent, une t° très basse et la sortie en pleine nuit sur une piste méconnaissable très longue.
- L'Hydre à Périllos => Du froid, du vent, une t° acceptable, une sortie en plein jour et surtout l'aven est équipé de cordage disposé par le CAF. C'est un gain de temps appréciable.
- L'Ancêtre à Périllos avec les mêmes conditions climatiques.
Choix difficile et à l'unanimité: l'Hydre => Ouf, ouf !!!
Tant mieux, car la plupart d'entre nous ne connaissons pas cet aven bien que l'ayant souvent entendu sur sa légendaire profondeur de – 400 m.
Louis me précise qu'il l'a visité en 1987 sans y retourné depuis. Situé au sommet de la montagne la plus haute de Périllos et qu'à l'époque le site du radar n'existait pas. C'est dit qu'il y a belle lurette !!!
Arrivé sur place un vent glacial à 100 km/h à 4° dont les pylônes à HT nous accompagnent avec un chant mélodieux de bourdon.
Brrr, Brrr !!! Il y a de quoi nous refroidir mais allons-y, nous suivons à travers les collines un chemin balisé par un fil d'Ariane (en rouge sur la photo).
Grave erreur ! Chacun s'y perd et la recherche dure au moins 1 h en parcourant dans tous les sens entre arbustes.et rocailles.
Hélas ! JP n'a pas emmené cette fois son GPS.
Enfin à 11 h 30 nous trouvons enfin l'aven (Il existe bien une piste avec des kers bien plus court en bleu) et à l'abri, nous profitons d'une pause restauration, sachant qu'on doit affronter le terrible aven avec toute l'énergie calorifique nécessaire.
Un à un nous nous engouffrons rapidement dans l'étroite ouverture sur un toboggan très étroit en plafond sur 10 m.
Puis une succession de 2 petits puits (P5) pour arriver enfin au fameux puits de 53 m.
Impressionnant, majestueux et surprise pour nous !
Il y a un double cordage qui permet de descendre par 2 avec un fractionnement au milieu du puits.
Ce dernier est bien arrondi d'au moins 3 m de diamètre avec des parois zébrées de noir / blanc, lisses et propres dont on ne voit pas le fond.
Chouette comme descente, ici et là il y a des trous, des galeries, des failles immenses qui jalonnent tout au long.
Enfin un ressaut de 10 m avec un grand méandre, ici les galeries sont parsemées de concrétions, des coraux accrochés à la paroi et chose étonnante des calcites en forme de coquilles-St-Jacques avec l'ouverture vers le haut en défiant la gravité.
C'est là que l'équipe décide d'arrêter la progression de la descente (à -85 m sur la topo).
Afin de ne pas avoir du temps d'attente trop long et inutile, Louis, Domi et Olivier prospectent plus en avant dans les profondeurs (Ils sont arrivés à -150 m).
Ouf ! Le CAF à bien fait d'avoir mis un double cordage au puits de 53 m permettant la remontée par 2 et grâce à la fraction en son milieu, la corde ne fait pas le yoyo.
Le plus pénible, c'est au niveau du toboggan de sortie, on peine, on s'écorche, on glisse, on rampe, etc.
A cet endroit il manque une aide à la sortie par l'intermédiaire d'une main courante.
Enfin à l'air libre mais hou là là !!
un vent glacial nous cingle la joue à décorner tous les bovins du département, un froid de canard à caqueter, heureusement le soleil brille et chauffe le visage fatigué.
Nous sommes contents d'avoir affronter le terrible aven de l'Hydre avec son puits de 53 m (Pour ma part j'ai l'impression qu'il fait au moins 70 m ?).
C'est notre 1ère pour certains(es) d'une telle descente et remontée tout en douceur. Un grand chapeau pour nous.