Un temps formidablement maussade prévu par la météo.

Suite à un arrêt forcé avec des grandes vacances inactives, (le Retour) Louis, qui est l'initiateur de cette proposition pour ce dimanche veut en démordre sportivement.

A l'unanimité le groupe est de 6 spéléos au début, quant à Danièle, elle avait prévu une sortie avec une autre association de spéléo. Mais malheureusement, ne sachant pourquoi elle se retrouve seule au rendez-vous du cadran solaire.
N'hésitant pas à intégrer le groupe quand nous l'informons que nous allions explorer l'aven Jean à la découverte de la partie méconnue découverte récemment par le CAF.

C'est pour cette raison que nous nous intéressons à ces nouvelles galeries.
D'ailleurs j'y suis allé avec JP, Gaston & Michaël en septembre 2015 sans rien découvrir de particulier.

Des infos nous sont parvenues comme quoi, il y a de quoi émoustiller et émerveiller nos yeux.

Arrivés sur place, le temps est venteux, froid et surtout une averse qui nous surprend, en plein changement de tenue adéquate à l'exploration. Pas du tout plaisant à ce moment là, nous nous dépêchâmes d'être à l'abri. Mais, rien de tout cela !!!!!

Louis et Daniel équipent l'aven pendant un temps qui nous semble assez long du fait que la saucée pluvieuse ne s'arrête pas avec un vent pénétrant.

Sachant qu'il y a plusieurs puits avec des petits ressauts (P15, P9, P28 , fractionnements et déviations) jusqu'au bas du puits. Mais surtout pas facile, du fait que les prises où poser les pieds sont peu nombreuses.
Heureusement l'aven est équipé de broche d'où le gain de temps, mais, quand même nous étions mouillés et frigorifiés.

La descente est trop cool jusqu'au bas du grand puits, et, à la salle à –63 m, nous entamons une restauration rapide.
Là commence le domaine de la terre glaise compacte, et, le commencement des nouvelles galeries.

Il faut dire qu'ils ont eu la prémonition d'aller explorer une très petite souricière qui souffle. juste de quoi s'insinuer et de l'agrandir par la suite. Comme quoi il faut toujours tenter la curiosité, c'est le moteur de chaque spéléo.

Ici commence les difficultés pour l'accès à ces salles supérieures, des lucarnes très étroites qui donnent sur un puits immédiat en descente et en remontée, sans possibilité d'accrochage, avec une paroi lisse. Heureusement il y a une corde qui permet la monter. Mais comment il y ont pu mettre celle-ci ?
Admiration de notre part !!!
Merci à ceux qui ont eu la gentillesse de laisser cette main courante pour un accès vers le haut sinon il n'y a plus qu'a renoncer d'aller plus loin.

Au-dessus de ce puits, le passage d'une étroiture de la taille d'homme, très difficile malgré un élargissement. Grâce à un co-équipier, me tirant doucement puisque mes pieds sont sans points d'appuis. Cela a dû être pareil pour les autres équipiers surtout le premier en tête de ligne.

C'est là que commence l'effet d'admiration, l'accès à la salle des grandes gours avec ses parois qui étincelles à la lueur des lampes. Des micros cristaux apparaissent à leurs surfaces par magie, scintillants comme les étoiles d'une nuit obscure. Magnifique !!!!

Des bandes de signalisations sur le sol indiquent qu'il y a lieu d'éviter de marcher partout et de préserver ces grandes gours tellement elles sont précieuses.

NB: D'ailleurs dans leur récit le CAF précise que ceux qui visiterons cette salle : de respecter l'équipement de balisage et de ne pas sortir du sentier.
Précaution oblige !!!! à cause des traces de glaise boueuses.

La grande salle est concrétionnée: de draperies, d'excentriques, colorées, aux parois scintillantes ;c'est la section la plus belle de l'aven.

Une autre grande salle se trouve plus loin dans la galerie, encore une lucarne à passer sans problème.
L'équipe est en phase de repos et commence à avoir le moral fatigué en décidant de remonter à la surface.
Seuls les jusqu'au-boutistes téméraires en veulent encore (Louis, Daniel et Danièle) qui persistent d'aller explorer un départ de tronçon descendant.

J'eus une difficulté lors du passage de l'étroiture du puits équipé. Ayant mis mon descendeur cela coince. Les pieds ballants, j'eus du mal à m'extirper tellement c'est étroit.
Louis qui arrive à mon encontre me précise qu'il faut seulement mettre ma longe au lieu du descendeur sur la main courante évitant une chute plus bas (il y a un ressaut juste en dessous). ça marche !!!

La remontée s'avère difficile lors des passages des fractions avec nos souliers boueux, glissants sur les parois lisses, avec très peu de points d'appuis.

A la sortie en surface les jusqu'au-boutisses nous racontent leurs récits : indiquant l'existence d'une salle concrétionnée avec des grandes fistuleuses blanches ou transparentes par milliers. L'aventure de leurs explos se termine pour cause évidente : fin de corde !!!

Peut-être un regret de ne pas y être allé, mais, c'est l'occasion pour une prochaine exploration car il semblerait que d'autres départs existent.

L'équipe sort ravie ce cette visite de ces nouvelles galeries qui rehaussent ce qu'était l'Aven Jean avant l'extension.

Nous sommes tous sorties à 17 h 30, le vent froid et la tombé de la nuit nous accueillent sous le soleil couchant orangé.

Il faut dire que la saison froide arrive et que l'hiver pointe son nez sur Périllos.

- Voir le récit des découvreurs sur leurs péripéties de plusieurs jours sur le blog de l'ESR => Rubrique recherche: « Aven jean » « 35 ans plus tard l'aven Jean se dévoile » du 21/10/2015.
Ainsi que l'ancienne topographie de 07-1982 de l'Aven Jean (pour comparaison).

http://esr.figarola.fr/fiche-cavite/aven-jean

- Ou bien le lien que m'indique JP sur le site des Trogloxènes des néo-découvreurs:

http://les-trogloxenes.blogspot.fr/2015/10/35-plus-tard-laven-jean-se-de...
Photos et la nouvelle topo.