Nous voilà bien chargés à l'assaut du pic de l 'Escatirou pour atteindre la croix du sommet par un sentier de randonnée balisé puis, de là nous gagnons le flanc ouest, petit plateau boisé où se trouvent les anciennes mines de zinc et plomb signalées par notre ami archéologue Etienne. Il y a trés peu de documents relatifs à ce site connu depuis l'antiquité et exploité jusqu'en 1912.

Nous avons repéré et exploré quatre entrées se situant le long d'une ligne de faille dont quelques miroirs affleurants sont bien visibles

---cavité 1 : P6 assez large mais sans suite au fond. Corde nécessaire.

---cavité 2: la plus intéressante, P 5 facilement désescalable. La suite est un toboggan assez raide nécessitant un spitage dans les règles pour gagner un beau P8. Spectacle étonnant de deux belles galeries nord et sud se séparant au fond du puits. Elles sont parfaitement taillées jusqu'à un front de taille pour l'une et une obstuction ébouleuse pour l'autre. Nous sommes dans un minerai gris bleu assez friable par endroits. a noter quelques boiseries d'étaiement assez bien conservées et un muret de soutien en pierres sèches entassées avec art.

La faille a permis une certaine karstification dans cette roche calcaire ( petite niche garnie de draperies -photo-)

Un dolichopode ( sauterelle des cavernes) courait sur la paroi

---cavité 3: entrée horizontale dans une petite galerie trés vite obstruée laissant une chatière franchie avec témérité par Theo et Hicham décrivant une suite bouchée sans intérêt.

---cavité 4 large P10 nécessitant un montage savant à partir d'arbres opposés et évoquant une tyrolienne. Aucun spitage possible en raison de la qualité friable de la roche. Pas de suite exploitable au fond.

Au total, journée riche en émotions dans des sites miniers oubliés et vierges de toute exploration récente. Mais la plus grande prudence est de mise en raison de l'instabilité de certaines couches sédimentaires ( parois et plafonds) .