Gouffre géant de Cabrespine - Aude

date de la sortie: 

Dimanche, 12 février, 2017

zone géographique: 

participant: 

Jean-Paul, Bernard, Danièle, Didier, Hervé 2, Pierre, Céret (Alain, Daniel), CAF (Éric) et nos guides (Alain, Véronique).

Houah là là !! quel temps de chien (Bourrasque, pluie et froid) merdique en fin de compte.

Départ à 7 h pour une virée de 160 km au lieu de destination soit: le gouffre géant de Cabrespine situé dans l'Aude entre Carcassonne et Mazamet.

Il faut dire que « L'association spéléologique de l'Aude » à découvert le gouffre de Cabrespine et qu'il organise que 4 sorties / an pour les spéléologues. C'est pourquoi une date de sortie est prévue depuis plus de 6 mois à l'ESR. Et qu'elle nous fait le plaisir de nous guider à travers les dédales des immenses galeries.

Avec l'aimable autorisation du gérant du gouffre, nous accédons depuis l'entrée des visiteurs par une descente par l'intermédiaire d'un escalier métallique de plusieurs tronçons puis par une cordée attachée à la paroi.

La profondeur du gouffre (soit la hauteur de la Tour Eiffel d'après le dépliant) nous englobe dans l'immensité de la cavité, qu'on a du mal à voir dans l'obscurité.

Arrivé au fond, alors là débute la péripétie du circuit, que nous réservent nos 2 accompagnateurs et nous allons en avoir plein les yeux.

Nous étions tous équipés simplement d'une ceinture et de 2 longes ainsi qu'une paire de bottes; qui suffisent largement.
Est-ce utile ?
Puisqu'on nous a prévenu que nous devions longer une petite rivière souterraine peu profonde. Seul JP n'est pas convaincu par cet argument en ce munissant de cuissardes.
A-t-il raison ?

Alain, l'accompagnateur nous décrit toutes les spécificités et les intervenants historiques de la découverte par des entrées différentes, ainsi que les moyens qu'ils ont déployés pour arriver par le fond du gouffre et là ? Merveille « Grandiose, stupéfiante ».
Bien sûr l'entrée des visiteurs par le haut du gouffre n'est qu'artificielle, les propriétaires ont effectués un très gros « Burinage ».

Ceci dit, à travers d'immenses galeries nous accédons à la petite rivière souterraine avec un courant régulier d'une vingtaine de cm de profondeur.

Tous, nous avons à cœur de ne pas nous mouiller les pieds en longeant les bords. Soulagement pour certains, appréhension pour d'autres. Seul Hervé a réussi rester au sec sans une goutte d'eau sur la combinaison.

Malheureusement pour nous tous, l'eau s'engouffre dans nos bottes par les chutes ou une enjambée mal calculée.
Bizarre cette sensation de glou glou, brouff brouff !!! dans les bottes tout au long du parcours. Heureusement l'eau n'est pas glaciale, à une température acceptable (T° à ?)
Chaleur et pied, une corrélation évidente, car pendant les 6 heures de ballade, nos pieds mouillés dans les bottes font office de régulateur de température. Apaisant et Ouf !!!!!

Pour moi c'est une 1ère, une sensation agréable et de bizarrerie que de suivre une rivière souterraine à travers les galeries parfois étroites, parfois immenses en hauteur.

Garni tout au long par des stalagmites, stalactites, draperies, colonnes, passages délicats, canyons, des formes tortueuses et disparates, des failles planes, concrétions, tout est là ...... et surtout de la glaise argentée humide sur des tronçons plus ou moins rocailleux.

Tout est géant, immense et grandiose parsemé de couleurs chatoyantes qui passent du roux au marron en passant par le blanc puis le gris.
Tout un mélange de beauté, lorsqu'on arrive aux salles des immenses goures « Étoile » et « Blanche » rempli d'eau.
La salle des « Dômes blanches » et en dernier lieu la salle des grandes fistuleuses blanches par milliers comme une forêt (Certaines ont 2m de long et plus) et des aragonites.
L'arrêt à cette salle pour un temps de repos et de restauration sont les bienvenus, ce qui nous permet d'en admirer la beauté et l'ingénierie de la nature souterraine. Nous ne sommes pas déçus puisque nos accompagnateurs nous ont vraiment décrit la beauté du site.

Les galeries font 8 à 9 km de long mais c'est là que la fin du temps imparti nous impose le retour, mais par un autre chemin « des goures » mais toujours avec la rivière qui est présente.
Cette fois-ci, impossible d'échapper de se mettre sur la pointe des pieds, l'eau arrive à mi-cuisse par endroit.

Même JP avec ses cuissardes appréhendent d'être inondé. Ouf !!! pieds au sec pour lui, mouillés pour nous, mais, cette sensation de communiquer avec la nature est indéniable en pataugeant dans cette eau pure.
Nous autres tentons à chacun de nos pas de ne pas glisser dans l'eau, mais, Véronique (elle est spéléologue depuis l'âge de 3 ans avec ses parents) nous montre son ardeur en faisant un plongeon dans l'eau froide. Chapeau bas !!!
Seul Didier préfère une rivière mais à sec.

Arrivé en bas du gouffre, Alain, l'accompagnateur nous a fait une surprise en nous faisant visité une grande salle exceptionnelle rempli de colonnades majestueuses, ... Rien de comparable.

De même, ont a pu admirer l'immensité du gouffre en diamètre et en hauteur (créé non pas par les eaux mais par l'effondrement des roches uniquement) illuminé par les spots pour les visiteurs d'un jour.
Là aussi un pur chef-d'œuvre de la nature. On se demande comment le plafond ne tombe pas ?

La salle des visiteurs est admirable et de toute beauté, incomparable, bien éclairée et mis en valeur. Une merveille de visite pour les non initiés à la spéléologie.

Pour nous autres nous sommes ravis de cette sortie, avec aucun regret, et un grand, un très grand merci à nos aimables accompagnateurs « Alain et Véronique » d'avoir passé cette journée avec nous.

Un regret que Danielo et Éloïse n'ont pas pu être présents, ils en seraient ravis s'ils étaient là, pataugeant dans l'eau. Hélas Vingrau / Périllos n'a pas de rivière souterraine.