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Au programme ce jeudi repérage et exploration d'un ancien puits de mine de fer situé près de la riviére de Laroque des Albères en amont du village et au dessus de la chapelle en ruine de Roca Vella.
La mine est facilement retrouvée et pendant que nous nous équipons nous sommes rejoints par Jean Louis propriétaire des lieux visiblement interessé par notre projet d'exploration. Trés gentiment il nous explique qu'il y a eu un mort au cours d'une précédente exploration dans les années 30, mort accidentelle par asphyxie par inhalation de CO2 et/ou blocage respiratoire par la corde qui l'enserrait au cours d'une remontée en force par les coéquipiers restés en haut du puits. Nous voilà prévenus de la présence possible d'une poche de CO2 au fond. Papix nous montre son briquet détecteur et promettons à Jean Louis de l'utiliser au fond. Notre hôte repart en vélo et nous dit qu'il reviendra dans un moment pour le résultat de notre exploration. Aprés un plan incliné de 7m franchissable à quatre pattes on arrive au bord d'un puits de 8m de profondeur dont la descente nécessite un spitage.
Arrivés au fond une petite galerie de 2m se rétrécit et s'obstrue sans suite visible. Mais là stupeur !! en s'acroupissant la respiration d'un gaz inodore mais acide est instantanément suffocante avec une irritation des fosses nasales. la nappe de ce gaz plus lourd que l'air semble s'arrêter au niveau des genoux et la flamme du briquet s'éteint par défaut d'O2 ! Il ne faut pas trainer ici. Je suis le premier à remonter et Jean Louis vient nous rejoindre.Il veut voir le fond et le phénomène gazeux. Je lui prête mon baudrier et l'aide à s'équiper ( c'est un ancien spéléo )
et il rejoint Papix hors de la zone dangereuse.
Plusieurs hypothèses sont évoquées:
-poche perenne de CO2 à trés forte concentration dans un espace confiné déclive.
_Hydrogène sulfuré H2S mais celui-ci a une odeur d'oeuf pourri, gaz thermal et produit aussi par la décomposition des algues sur les plages en Bretagne
-Le méthane CH4 produit par la fermentation des végétaux. C'est le fameux grisou des mines de charbon , inodore mais combustible, le briquet aurait fait un diagnostic de certitude..
Si un chimiste peut nous éclairer, nous le remerçions par avance
On voit qu'une certaine quantité de minerai de fer a été extraite au pic et à l'explosif (photo) mais l'exploitation a été vite arrêtée
L'après-midi changement de décor, balade dans les trés belles gorges de la vallée heureuse de Sorède où le GPS nous aide à retrouver deux petits trous miniers qui s'apparentent plus à des sondages à l'époque peu prometteurs
Une belle journée dans un cadre enchanteur et merci à Jean-Louis pour son acceuil et son aide