localisation géographique:
coordonnées:
Longitude: 2.255840063095
développement:
dénivellation:
I - Historique :
La cavité est découverte dans les années 1970 par M. Thomain (A.P.S. - Association de Préhistoire et de Spéléologie de Perpignan), et explorée jusqu'à la côte -30m.
Elle est ensuite redécouverte par l'E.S.R. (C. Deit et F. Figarola) en 1979, qui renoncent devant l'étroiture au bas du premier puits (côte -18m).
A partir de 1995, l'exploration est reprise par le Caf Perpignan (P. Deveze, J. Merou et F. Figarola), les deux premiers cités s'acharnant durant de nombreuses séances sur un départ minuscule mais ventilé au bas du second puits (côte -30m) pour enfin parvenir à forcer ce passage clé, et atteindre la côte -115m, où un nouveau rétrécissement les arrête.
Par la suite, sous la houlette de Jacques et Philippe, quelques tentatives sont menées pour forcer ce passage, mais les équipes sont difficiles à réunir (en général, les autres spéléos s'y frottent une fois, et ne veulent plus y retourner ...), sans toutefois y parvenir.
il est alors décidé d'élargir, à la mesure des faibles moyens disponibles, certains passages clés, et une pleine semaine de juillet 2005 est occupée à ouvrir quelque peu le puits d'entrée, l'étroiture de -30m ainsi que celle de -69m qui seront finalement mises à la norme FF, d'alors.
Au bout de cette laborieuse semaine, le perfo et les batteries au plomb seront acheminées vers le terminus pour foirer complètement en raison de la défaillance d'une des 3 batteries, ce qui sonnera le glas de la motivation.
A partir de 2010, le Caf Perpignan (notamment sous la conduite de Claude Sarda) se remotive pour reprendre les travaux, avec de nouveaux élargissements (-30m, -69m), et le terminus ...
Le 2 juin 2013, une équipe inter-clubs (Claude, Xavier, Romain et François) parvient à forcer le rétrécissement et s'arrêtent après un puits de 8m sur une nouvelle étroiture. La topo est levée jusqu'à ce point : -124m.
Le 17 mai 2014, Claude et Xavier reviennent et descendent 2 nouveaux ressauts de 6 et 8m puis, après un énième élargissement, un puits estimé à 25m, lequel vient à nouveau buter sur une nouvelle étroiture, à la côte d'environ -160m. Il faudra malgré tout élargir au dessus pour permettre l'acheminement du matériel de désobstruction, chose faite le 16 septembre (D. Bataille et F. Figarola) et la topo est également levée à cette occasion.
Enfin, une dernière sortie de l'équipe du Caf Perpignan le 12 septembre 2015, a permis d'ouvrir l'accès au dernier puits et d'atteindre le fond actuel de la cavité, 2m plus bas que la dernière visée effectuée, soit -183m, et malheureusement constater ce que l'absence de courant d'air laissait présager : aucun prolongement n'y est visible, si ce n'est une minuscule faille comblée de gravats provenant de l'élargissement de l'accès au puits.
II - Situation :
L'entrée de l'aven se situe sur le plateau lieu-dit "Les Artigues d'En Malo", en bordure d'une série d'impressionnantes dolines, et à quelques dizaines de mètres de la Grotte-aven Thomain, cavité située plus haut, tout à fait fossile et irrémédiablement obstruée par un éboulis calcifié.
III - Description :
L'entrée principale (G8) est une faille large d'une cinquantaine de centimètres pour environ 5m de long et profonde de 18m.
Au nord/nord-est s'ouvre une autre entrée (G9) qui permet de descendre par une succession de ressauts étroits jusqu'à environ -9m, où un rétrécissement impénétrable rejoint la faille à la côte -11m.
Une autre cavité (G10) située à une dizaine de mètres à l'est est constituée d'un unique petit puits obstrué à -3m par un imposant éboulis.
Au bas du P18 d'entrée, un court méandre de 2m - élargi - permet d'accéder à une nouvelle verticale de 12m qui aboutit sur un palier peu spacieux, maintenant encombré des déblais de la désobstruction suivante donnant sur un puits de 11m de belles dimensions (2x3m) dont le fond est constitué d'un éboulis constitué de gros blocs permettant permettant malgré tout le passage pour arriver sur le puits du moonmilk, profond de 23m, et tapissé d'une épaisse couche gluante ... de moonmilk.
Au bas de ce puits, on suit sur quelques mètres un méandre (dont l'extrémité sud-est présente une étroiture ventilée qui a été élargie en mai 2015, sans rien révéler d'intéressant, si ce n'est une probable circulation d'air avec le puits du moonmilk) avant de remonter un amoncellement de blocs constituant une nouvelle chatière (également élargie, et carrément supprimée en 2015) défendant un puits subvertical de 19m encombré d'éboulis et donnant sur un petit palier séparé en 2 par une mince lame de roche avant d'attaquer une nouvelle verticale de 21m se terminant sur un éboulis à la côte -108m.
Quelques 3m au dessus du terminus, une plateforme rocheuse est découpée d'un orifice permettant d'accéder à une enfilade de petits ressauts séparés par des rétrécissements du conduit : 3,5m, 6m, 8m, 6m, 8m et enfin un beau puits de 30m qui mène à la côte -170m. Au bas de ce dernier, une faille, à élargir, permet de voir une suite mesurée pour 11m au distoX.
Ce passage est au final élargi le 12 septembre 2015 par l'équipe du Caf de Perpignan, et le puits descendu mais l'amer constat est bien là : pas de suite visible, juste une fissure de quelques centimètres comblée de déblais par laquelle s'écoule l'eau ...
IV - Géologie & Hydrogéologie :
La cavité est creusée à la faveur d'une série de diaclases affectant les calcaires marmorisés de la base du crétacé, ployés en un vaste synclinorium perché et déversé vers le nord (en direction des gorges de l'aude) en raison du bombement provoqué par le noyau pegmatitique de Salvezines.
Du point de vue hydrologique, à partir du puits du moonmilk (-40m), la cavité devient franchement humide, et quelques laisses d'eau sont présentes dans le conduit en marches d'escalier à partir de la côte -110m, mais aucun écoulement net n'est encore visible.
Les eaux du massif doivent hypothétiquement résurger soit au niveau des Gorges Saint-Georges (alt. 430m), rive droite de l'aude, en amont d'Axat, soit au niveau du défilé de la Folie (alt. 470m), en rive gauche de la Boulzane, où sont localisées les résurgences pérennes connues les plus proches, laissant ainsi présager un potentiel d'environ 800m de dénivelé par rapport à l'entrée de la cavité.
Une troisième résurgence, mais présentant un débit tout à fait faible par rapport à l'étendue du massif, se situe en contrebas du Col du Frayche, en bordure du ruisseau du Faussivre, mais devrait quant à elle drainer les pics du Procurayre ou le Roc de Soulitranes.
V - Toponymie :
La cavité doit son nom à son inventeur originel, l'un des premiers spéléos à s'être réellement intéressé au massif.
VI - Biospéologie :
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VII - Fiche d'équipement :